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Participer à un protocole de recherche clinique pédiatrique – Texte intégral – 163Ko
Notes de l’auteur, Hélène Chappuy

Pédiatre, médecin investigateur formée à la recherche clinique et docteur en Ethique, je suis spécialisée dans le domaine de l’information aux familles.

Depuis plusieurs années, ma réflexion sur le consentement en recherche pédiatrique est issue du travail de DEA et de thèse en Ethique biomédicale (Université Paris Descartes) et se poursuit par des projets de recherche nationaux et d’encadrement de doctorants en thèse d’éthique biomédicale sur le sujet.

L’objectif est de rechercher comment les informations délivrées lors de la demande du consentement sont comprises par les parents et l’enfant et comment les familles prennent la décision d’accepter (ou de refuser) la participation à un protocole de recherche en cancérologie.

Le contexte de mon travail est donc celui de la cancérologie pédiatrique et de l’obligation légale de délivrer une information exhaustive et complète. La cancérologie pédiatrique est caractérisée par le petit nombre de malades qui ne représentent environ que 1% de l’ensemble des cancéreux, et par le fait qu’elle dispose de thérapeutiques très actives. Ce qui dans d’autres disciplines est l’exception, la recherche est ici la règle générale dans le but d’améliorer la prise en charge des enfants. Le recueil d’un consentement éclairé est donc très fréquent. La question du consentement correspond à une situation qui est une relation spécifique, soumise à des contraintes propres et variables pour chacun des acteurs ; ce n’est pas une simple situation théorique, c’est une expérience réelle des existences, une situation « vivante » et non formelle. Par mon travail, j’ai voulu décrypter les éléments faisant l’originalité propre de cette situation, qui est aussi relation. J’ai étudié grâce à des entretiens semi-directifs, la compréhension par les parents et enfants des informations obtenues lors de la demande de consentement et étudié les éléments susceptibles d’intervenir sur cette compréhension. J’ai comparé mes résultats à ceux publiés dans la littérature scientifique médicale.